Classes

Classe I:

Pas de signe d'insuffisance cardiaque.

Classe II:

Crépitants, Gallop (B3), Signes droits : turgescence jugulaire.

Classe III:

Oedeme pulmonaire franc.

Classe IV:

Choc cardiogénique ou hypotension (PAS < 90 mmHg) et signes de vasoconstriction périphérique : Oligurie, Cyanose, sueurs

Interprétation de la Classification de Killip

  • Utile pour identifier la gravité des infarctus du myocarde, non pas celle des oedèmes pulmonaires.

Les références

  • Killip T, Kimball JT. Treatment of myocardial infarction in a coronary care unit : a two year experience of 250 patients. American Journal of Cardiology 1967 ; 20 : 457-464.

Formules liées

Classification de Killip

La classification de Killip est un système clinique simple, créé en 1967, pour évaluer la gravité de l’insuffisance cardiaque chez un patient présentant un infarctus aigu du myocarde (IAM). Elle repose uniquement sur l’examen clinique et permet de stratifier rapidement le risque pronostique en termes de mortalité hospitalière.

Stades cliniques

  • Killip I : absence de signes d’insuffisance cardiaque (pas de râles pulmonaires ni de galop B3). Mortalité hospitalière < 5 %.
  • Killip II : crépitants pulmonaires < 50 % des champs pulmonaires, présence d’un B3 ou d’une turgescence jugulaire. Risque modéré ≈ 10–15 %.
  • Killip III : œdème pulmonaire aigu avec râles diffus. Risque élevé ≈ 30–40 %.
  • Killip IV : choc cardiogénique, avec hypotension sévère et signes de bas débit. Mortalité hospitalière > 80 %.

Applications cliniques

  • Évaluation rapide du risque vital en cas d’infarctus du myocarde.
  • Intégrée dans de nombreux scores pronostiques (GRACE, TIMI).
  • Aide à la décision thérapeutique : oxygénation, diurétiques, vasopresseurs, assistance circulatoire.
  • Orientation du patient en soins intensifs cardiologiques.

Intérêt clinique

  • Rapide et simple, ne nécessite aucun examen complémentaire.
  • Basée uniquement sur l’évaluation clinique.
  • Référence historique toujours utilisée aux urgences et en cardiologie.

Limites

  • Évaluation subjective, dépendante de l’expérience du clinicien.
  • Ne prend pas en compte les données biologiques ou d’imagerie cardiaque.
  • Moins discriminante dans certaines présentations atypiques.

Conclusion

La classification de Killip reste un outil incontournable pour évaluer la sévérité de l’insuffisance cardiaque en contexte d’infarctus du myocarde. Malgré ses limites, elle conserve une valeur pronostique importante et continue d’orienter la prise en charge et la surveillance en soins intensifs.