Classe I :

Pas de limitation de l'activité physique.
Activité usuelle sans fatigue, dyspnée, palpitations ou douleurs angineuses.

Classe II :

Aucun symptôme au repos, mais diminution légère de l'activité physique.
L'activité usuelle entraîne soit fatigue, dyspnée, douleurs angineuses ou palpitations.

Classe III :

Limitation marquée de l'activité.
Confortable au repos, mais l'activité physique habituelle entraine fatigue, palpitations ou dyspnée.

Classe IV :

Incapacité à réaliser le moindre effort sans gêne.
Fatigue, palpitations ou dyspnée sont présents au repos. En cas d'effort, la gêne augmente.

Interprétation de la Classification NYHA

  • La classification NYHA évalue la sévérité de l’insuffisance cardiaque selon la tolérance à l’effort.
  • Elle aide à suivre l’évolution clinique, ajuster le traitement et déterminer le pronostic : du stade I (asymptomatique) au stade IV (symptômes au repos, incapacité fonctionnelle sévère).

Les références

  • The Criteria Committee of the New York Heart Association, Nomenclature and Criteria for Diagnosis of Diseases of the Heart and Great Vessels, 9th ed. Boston, MA, Little, Brown & Co; 1994, pp. 253–256.

Formules liées

Classification NYHA (New York Heart Association)

La classification NYHA est l’un des outils les plus utilisés en cardiologie pour évaluer la sévérité de l’insuffisance cardiaque selon le retentissement fonctionnel des symptômes sur la vie quotidienne. Introduite dans les années 1920 par la New York Heart Association, elle reste incontournable en pratique clinique et en recherche.

Les 4 stades de la NYHA

  • Classe I : aucune limitation de l’activité physique. Les activités ordinaires ne provoquent ni dyspnée, ni fatigue, ni palpitations.
  • Classe II : légère limitation. Les activités ordinaires entraînent des symptômes, mais le repos reste asymptomatique.
  • Classe III : limitation marquée. Une activité moindre que la normale entraîne une dyspnée ou une fatigue importante. Aucun symptôme au repos.
  • Classe IV : incapacité à effectuer toute activité physique sans inconfort. Les symptômes apparaissent même au repos.

Intérêt clinique

  • Stratification pronostique : plus la classe est élevée, plus le risque de mortalité et d’hospitalisation augmente.
  • Orientation thérapeutique : guide l’intensité des traitements (médicaments, défibrillateur implantable, transplantation cardiaque).
  • Outil de suivi : permet d’évaluer l’évolution et la réponse aux traitements.

Limites

  • Subjectivité : repose sur la perception des symptômes par le patient et l’évaluateur.
  • Ne prend pas en compte les paramètres objectifs (fraction d’éjection, VO₂ max).
  • Moins précis chez les patients atypiques (sédentaires ou très sportifs).

Conclusion

La classification NYHA reste un outil central, simple et universel, qui relie les symptômes aux décisions thérapeutiques et constitue un langage commun entre cliniciens dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque.