Calculez la Natrémie Corrigée

La natrémie correspond à la concentration plasmatique de sodium (Na⁺), un électrolyte essentiel au maintien de l’équilibre hydrique, de la volémie, de l’osmolarité plasmatique et de l’excitabilité neuromusculaire. Sa mesure est incontournable en médecine d’urgence, néphrologie, réanimation et endocrinologie, car toute anomalie peut mettre en jeu le pronostic vital.
Valeurs normales
La natrémie physiologique se situe entre 135 et 145 mmol/L.
Hyponatrémie (< 135 mmol/L) : fréquente, souvent liée à une hyperhydratation (insuffisance cardiaque, cirrhose, syndrome néphrotique), à un déficit hormonal (SIADH, insuffisance surrénalienne) ou à des pertes digestives/urinaires. Elle peut provoquer des céphalées, confusion, convulsions et coma.
Hypernatrémie (> 145 mmol/L) : généralement secondaire à une déshydratation (pertes hydriques non compensées, diabète insipide, hyperventilation, fièvre). Elle entraîne une altération de la conscience, soif intense, signes neurologiques sévères.
Intérêt clinique
L’évaluation de la natrémie permet de guider :
la recherche étiologique (volémie, pertes digestives, fonction rénale, osmolarité urinaire),
la stratégie thérapeutique (restriction hydrique, apport de solutés hypotoniques, correction progressive des anomalies).
Correction
La correction doit toujours être prudente et progressive, car une normalisation trop rapide expose à des complications graves :
Hyponatrémie chronique : risque de myélinolyse centropontine si la correction dépasse 8–10 mmol/L/24h.
Hypernatrémie : risque d’œdème cérébral si la baisse est trop rapide.
Conclusion
La natrémie n’est pas un « score » au sens strict mais un paramètre biologique clé, intégré dans de nombreux scores pronostiques (MELD, APACHE II, etc.). Sa mesure est une étape fondamentale dans l’évaluation métabolique des patients hospitalisés, permettant une prise en charge rapide et sécurisée des troubles hydro-électrolytiques.