Stades de Dyspnée

Stade 0 : Absence de gêne liée au souffle, sauf pour des exercices physiques intenses.

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Stade 1: Gêné par l'essoufflement à la marche rapide ou en gravissant une légère colline.

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Stade 2: Sur terrain plat, marche plus lentement que les personnes du même âge en raison de l'essoufflement, ou doit s'arrêter pour respirer en marchant à son propre rythme.

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Stade 3: Arrête pour respirer après 100 mètres ou quelques minutes de marche sur terrain plat.

(3)
Stade 4: Trop essoufflé pour quitter la maison, ou essoufflement en s'habillant ou se déshabillant.

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Interprétation de l’Échelle mMRC

  • Avec l'échelle mMRC (modification Medical Research Council), il est facile d'évaluer une dyspnée chronique, peu importe son origine.

Les références

  • Fletcher & al. Standardized Questionaries on Respiratory Symptoms. (1960). British Medical Journal, 2(5213), 1665.

Le score mMRC est une échelle simple et largement utilisée en pneumologie pour évaluer la dyspnée (essoufflement) chez les patients atteints de maladies respiratoires chroniques, en particulier la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et la fibrose pulmonaire.
Il s’agit d’une auto-évaluation subjective, qui mesure l’impact de la dyspnée sur les activités quotidiennes. Le score est gradué de 0 à 4 :
0 : Dyspnée uniquement pour des efforts intenses (course, montée rapide d’escaliers).
1 : Essoufflement en marchant vite ou en montant une côte légère.
2 : Marche plus lente que les personnes du même âge à cause de l’essoufflement, ou besoin d’arrêts en marchant à son rythme.
3 : Arrêts nécessaires après environ 100 mètres ou quelques minutes de marche.
4 : Dyspnée trop importante pour sortir de chez soi ou s’habiller sans pause.
Ce score permet de stratifier la sévérité fonctionnelle de la maladie :
mMRC 0–1 : dyspnée légère.
mMRC 2 : dyspnée modérée, impact sur la vie quotidienne.
mMRC 3–4 : dyspnée sévère à très sévère, limitation majeure de l’autonomie.
Le mMRC est intégré dans le GOLD (Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease) pour classer la sévérité de la BPCO et orienter la prise en charge thérapeutique.
Ses atouts : rapidité, simplicité et reproductibilité. Ses limites : caractère subjectif, influence de la perception individuelle et absence de corrélation directe avec les mesures objectives (VEMS, gaz du sang).
En pratique, le score mMRC reste un outil incontournable en pneumologie, permettant un suivi longitudinal et une meilleure évaluation de l’efficacité des traitements.