Déterminez la Classification de Salter et Harris
Type I :
Décollement épiphysaire pur.
Type II :
Le trait de fracture emprunte le cartilage de croissance sauf à une extrémité où il remonte en zone métaphysaire.
Type III :
Le trait de fracture emprunte le cartilage de croissance sauf à une extrémité où il devient épiphysaire.
Type IV :
Le trait de fracture sépare un fragment épiphyso-métaphysaire.
Type V :
Ecrasement du cartilage de croissance par un mécanisme de compression. Il n'est en général identifiable que par sa complication: l'épiphysiodèse. C'est un diagnostic le plus souvent fait à posteriori.
Interprétation de la Classification de Salter et Harris
- À mesure que le stade augmente, le pronostic de guérison sans séquelles devient moins bon.
Les références
- Robert B Salter, W Robert Harris. Injuries Involving the Epiphyseal Plate. J Bone Joint Surg Am. 45 (3): 587–622. 1963. Retrieved 2010-10-12.
Formules liées
Classification de Salter et Harris
La classification de Salter et Harris (1963) est un système de référence en orthopédie pédiatrique, destiné à décrire les fractures des cartilages de croissance (physis) et à en estimer le pronostic. Ces fractures représentent environ 15 % de toutes les fractures de l’enfant et peuvent compromettre la croissance osseuse.
Les 5 types principaux
- Type I : fracture passant uniquement à travers la plaque de croissance, sans atteinte métaphysaire ni épiphysaire → bon pronostic.
- Type II : fracture traversant la plaque de croissance et s’étendant à la métaphyse → type le plus fréquent, bon pronostic.
- Type III : fracture traversant la physis et l’épiphyse, atteignant l’articulation → risque de trouble de croissance et d’arthrose secondaire.
- Type IV : fracture intéressant la métaphyse, la physis et l’épiphyse → risque élevé de complications (arrêt de croissance, déformations).
- Type V : fracture par écrasement de la plaque de croissance → rare, pronostic sévère, souvent arrêt complet de croissance.
Intérêt clinique
- Standardise la description des fractures physo-métaphysaires.
- Permet de prédire le risque de séquelles :
- Types I et II → faible risque.
- Types III à V → risque élevé de complications.
- Guide la prise en charge :
- Types I et II → réduction orthopédique simple.
- Types III et IV → chirurgie parfois nécessaire.
- Type V → surveillance prolongée indispensable.
Limites
- Certaines fractures atypiques ne rentrent pas parfaitement dans cette classification.
- Le type V est souvent diagnostiqué tardivement, après apparition de troubles de croissance.
- Ne prend pas en compte la localisation précise (ex. fémur distal, tibia proximal), pourtant déterminante pour le pronostic.
Conclusion
La classification de Salter et Harris est un outil essentiel en orthopédie pédiatrique. Elle permet d’anticiper les complications, guider le traitement et organiser un suivi adapté afin de réduire le risque de séquelles orthopédiques à long terme.