Calculez l’Osmolarité Urinaire
Interprétation de l’Osmolarité Urinaire
Les références
- Formule: Osm = (Natrémie + Kaliémie) x 2 + Glycémie + Urémie.
- A. Boillot, T. Caps, G. Blasco, R. Grelier. Hyperosmolarité. Conférences d'actualisation 1999, p. 539-554. (http://www.sfar.org/acta/dossier/archives/ca99/html/ca99_33/99_33.htm).
Formules liées
Osmolarité urinaire
L’osmolarité urinaire reflète la capacité du rein à concentrer ou diluer les urines pour maintenir l’homéostasie hydrique et l’équilibre électrolytique. Elle est étroitement liée à l’osmolarité plasmatique et permet d’explorer la régulation de l’eau par l’hormone antidiurétique (ADH).
Valeurs normales
- 50 à 1 200 mOsm/L selon l’état d’hydratation et les apports.
- < 300 mOsm/L : urines diluées (hypo-osmolaires).
- > 600 mOsm/L : urines concentrées (hyper-osmolaires).
Interprétation clinique
Urines hypo-osmolaires :
- Polydipsie primaire (excès d’eau).
- Diabète insipide (central ou néphrogénique).
- Apport excessif de liquides hypotoniques.
Urines hyper-osmolaires :
- Déshydratation.
- Sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH).
- Hyperglycémie.
- Pertes digestives ou cutanées non compensées.
Analyse conjointe
L’association natrémie – osmolarité plasmatique – osmolarité urinaire est déterminante pour identifier la cause d’un trouble hydro-électrolytique :
- Hyponatrémie + osmolarité plasmatique basse + osmolarité urinaire élevée → SIADH.
- Hypernatrémie + osmolarité plasmatique élevée + osmolarité urinaire basse → diabète insipide.
Intérêt clinique
- Exploration des troubles de l’hydratation (déshydratation, intoxication à l’eau).
- Diagnostic différentiel des hyponatrémies et hypernatrémies.
- Suivi des pathologies endocriniennes (SIADH, diabète insipide).
- Outil de surveillance en réanimation pour ajuster les apports hydriques.
Conclusion
L’osmolarité urinaire est un examen simple mais essentiel pour comprendre la physiopathologie des désordres électrolytiques. Interprétée avec la natrémie et l’osmolarité plasmatique, elle guide le diagnostic et la stratégie thérapeutique.