Groupe 1 : Risque Faible

-Patient asymptomatique. -Céphalées modérées. -Sensations ébrieuses. -Hématome, blessure, contusion ou abrasion du scalp. -Absence de signe des groupes 2 et 3.

Groupe 2: Risque Modéré

-Modification de la conscience au moment de l'accident ou dans les suites immédiates. -Céphalées progressives. -Intoxications associées (drogue, alcool). -Histoire peu fiable des circonstances de l'accident. -Vomissements. -Amnésie post-traumatique. -Polytraumatisé. -Lésions faciales sévères. -Signes de fractures basilaires. -Possibilité de fracture avec dépression ou lésion pénétrante. -Enfant de moins de deux ans, ou suspiscion de mauvais traitements.

Groupe 3: Risque Elevé

-Altération du niveau de conscience (à l'exclusion d'une cause toxique, d'une comitialité). -Signes neurologiques focaux. -Diminution progressive de l'état de conscience. -Plaie pénétrante. -Embarrure probable.

Interprétation du Score de Masters

  • Conseils (à ajuster selon les situations) : Masters 1 : Ne pas utiliser d'imagerie, surveiller à domicile et informer l'entourage. Masters 2 : Examen type scanner à 6 heures et/ou surveillance médicale pendant 24 heures. Masters 3 : Examen type scanner et consultation neurochirugique en cas de détection de lésions.

Les références

  • MASTERS SJ, MCCLEAN PM, ARCARE JS & Coll.: Skull x-ray examinations after head trauma. Recommendations by multidisciplinary panel and validation study. N. Engl. J. Med., 1987, 316, 84-91. LE GALL JR et coll. : Conférence de consensus, radiographies thoraciques et radiographies du crâne en urgence, Réan. Soins Inten. Méd. Urg., 1990, 6, 409-450. SFAR, SRLF, & Coll. : Recommandations pour la pratique clinique. Prise en charge des traumatisés crâniens graves à la phase précoce. Ann Fr Anesth Réanim 1999, 18 :11-159.

La classification de Masters est un outil clinique historique utilisé en neurotraumatologie pour évaluer la sévérité d’un traumatisme crânien (TC), notamment chez l’enfant et l’adolescent. Elle a été conçue pour aider à stratifier le risque de complications intracrâniennes et guider la décision d’hospitalisation, de surveillance ou d’examens complémentaires.
Elle repose sur un ensemble de critères cliniques observés après le traumatisme :
Perte de connaissance (brève ou prolongée).
Présence de vomissements.
Céphalées intenses.
Amnésie post-traumatique.
Convulsions post-traumatiques.
Signes neurologiques focaux (déficits moteurs, troubles pupillaires).
Altération persistante de la vigilance.
La classification distingue généralement trois groupes de patients :
Traumatisme bénin : absence de perte de connaissance, céphalées légères, pas de signes neurologiques.
Traumatisme modéré : perte de connaissance < 5 minutes, vomissements isolés, amnésie limitée.
Traumatisme sévère : perte de connaissance prolongée, troubles neurologiques, convulsions ou signes de localisation.
L’intérêt de la classification de Masters est qu’elle a permis, avant l’ère du scanner systématique, d’orienter la décision clinique : hospitalisation pour observation, examens radiologiques, ou simple surveillance ambulatoire.
Aujourd’hui, elle est en grande partie remplacée par des échelles plus modernes et validées comme la Glasgow Coma Scale (GCS), la classification de la Société Française de Neurochirurgie ou les règles de décision pour le scanner crânien (CCHR, NEXUS-II, PECARN chez l’enfant). Néanmoins, la classification de Masters garde un rôle historique et une valeur pédagogique dans l’évolution de la prise en charge des traumatismes crâniens.