Cortisone
(25)
Hydrocortisone
(20)
Prednisone
(5)
Prednisolone
(5)
Méthylprednisolone
(4)
Triamcinolone
(4)
Paraméthasone
(2)
Bêtaméthasone
(0.7)
Dexaméthasone
(0.75)
Cortivazol
(0.3)
Cortisone
(25)
Hydrocortisone
(20)
Prednisone
(5)
Prednisolone
(5)
Méthylprednisolone
(4)
Triamcinolone
(4)
Paraméthasone
(2)
Bêtaméthasone
(0.7)
Dexaméthasone
(0.75)
Cortivazol
(0.3)

Interprétation des doses de corticoïdes

  • Ces équivalences restent en partie théoriques.

Les références

  • Y Blanloeil, Y Le Teurnier, D Demeure. Corticoïdes en anesthésie-réanimation. SFAR, Conférences d'actualisation 1996, p. 399-420. Faculté Pierre et Marie Curie - http://www.chups.jussieu.fr/polys/pharmaco/poly/corticoides.html.

Formules liées

Formules de conversion des corticoïdes

Les formules de conversion des corticoïdes sont indispensables pour ajuster les doses lors d’un changement de molécule, de voie d’administration ou de protocole. Elles reposent sur la puissance anti-inflammatoire glucocorticoïde relative, la puissance minéralocorticoïde, et la demi-vie de chaque médicament. Une conversion correcte permet de maintenir l’efficacité tout en limitant les effets indésirables (hyperglycémie, HTA, ostéoporose, suppression de l’axe HHS).

Principes généraux

  • Comparer les équivalences anti-inflammatoires standards (per os/IV).
  • Tenir compte de la minéralocorticoïde (rétention hydrosodée) : élevée pour l’hydrocortisone, nulle pour la dexaméthasone.
  • Prendre en considération la demi-vie biologique (courte : hydrocortisone ; intermédiaire : prednisone/prednisolone ; longue : dexaméthasone/bétaméthasone).
  • Vérifier la biodisponibilité et la voie (per os vs IV), ainsi que l’indication clinique.

Table d’équivalences usuelles (≈ anti-inflammatoires)

Équivalences pour dose unique per os/IV (références cliniques usuelles) :

  • Hydrocortisone 20 mg ≈ Cortisone acétate 25 mg
  • Prednisone 5 mg ≈ Prednisolone 5 mg
  • Méthylprednisolone 4 mg ≈ Triamcinolone 4 mg
  • Dexaméthasone 0,75 mg ≈ Bétaméthasone 0,6–0,75 mg

Minéralocorticoïde : élevée (hydrocortisone > cortisone), faible (prednisone/prednisolone/méthylprednisolone/triamcinolone), quasi nulle (dexaméthasone, bétaméthasone).

Méthode de conversion pas à pas

  1. Identifier la dose totale quotidienne actuelle et la molécule.
  2. Convertir en équivalent prednisone 5 mg (repère fréquent en clinique).
  3. Reconvertir vers la molécule cible à partir de l’équivalence.
  4. Ajuster selon l’indication (anti-inflammatoire, immunosuppression, substitution) et le terrain (insuffisance rénale/hépatique, fragilité).
  5. Choisir le schéma d’administration (prise matinale unique, fractionnée, ou jours alternés selon l’objectif).

Exemple pratique

Patient sous prednisone 20 mg/j souhaité sous méthylprednisolone : 20 mg prednisone ≈ 4 × 5 mg. Comme 4 mg de méthylprednisolone ≈ 5 mg de prednisone, la dose cible sera ≈ 16 mg de méthylprednisolone/j (à adapter cliniquement).

Applications cliniques

  • Standardiser les doses entre services (urgence, médecine interne, réanimation).
  • Passage IV → per os, rotation de corticoïde pour effets indésirables (œdèmes, insomnie, myopathie).
  • Adaptation aux objectifs : effet minéralocorticoïde recherché (insuffisance surrénale) vs à éviter (IC, cirrhose).

Précautions et limites

  • Les équivalences sont des moyennes : individualiser selon la réponse, l’âge, les comorbidités et la durée.
  • Pour les traitements > 2–3 semaines, prévoir une dégression progressive afin d’éviter l’insuffisance surrénale aiguë.
  • Prendre en compte les interactions (inducteurs/inhibiteurs enzymatiques) et l’indication (poussée inflammatoire vs substitution).
  • Surveiller la tolérance : PA, glycémie, poids, DMO, risque infectieux, troubles de l’humeur.

Conclusion

Les conversions de corticoïdes s’appuient sur des équivalences robustes mais nécessitent une lecture clinique soignée : voie d’administration, demi-vie, minéralocorticoïde, objectifs thérapeutiques et tolérance. Utiliser une méthode de conversion structurée, vérifier la réponse et prévoir la dégression lorsque nécessaire permettent d’optimiser l’efficacité tout en réduisant les risques iatrogènes.